Comme vous le savez, avec notre modèle d'édition, nous recommandons fortement à nos auteurs de s'investir dans la promotion de leurs ouvrages, c'est une des conditions de la visibilité des auteurs et de leurs livres. Si nous devons choisir un auteur Edilivre qui a pris à bras le corps cette mission, nous citerions Alain Bozaric.
Son livre, un témoignage sur un épisode judiciaire intervenu en 2012, qui s'est conclu par le retrait de la garde de ses enfants. Depuis ce jour, le combat contre ce qu'il considère comme une injustice commence. Pour tenter de se faire entendre, il couche sur papier les faits et raconte son histoire. Son objectif, que l’ouvrage fasse l’effet d’une révélation et qu’il obtienne un soutien et une visibilité pour enfin faire bouger les choses et aboutir à récupérer ses enfants.
C’est un peu par hasard qu’il s’est mis à faire du porte-à-porte, la volonté de partager son vécu étant plus forte que tous les questionnements qu’il aurait alors pu se poser.
J’avais des livres avec moi, je me suis dit pourquoi pas. J’étais chez des amis un dimanche à Mantes-la-Jolie, j’avais apporté quelques exemplaires qui n'ont pas trouvé preneur. J’ai commencé à marcher dans le quartier et à sonner aux portes. Je me souviens, c’était une jeune femme et elle m’a acheté le livre, je lui ai fait une dédicace. C’était totalement au hasard, j’ai continué en entrant dans les immeubles.
Depuis ce 29 septembre 2019, jour de sa première vente en porte-à-porte, Alain Bozaric procède toujours de la même façon.
Je raconte d’abord mon histoire, j’essaie de leur expliquer, je montre des photos de mes filles, mais également la pétition qui a été mise en place … Et bien évidemment je présente le livre. Je donne également mes coordonnées, car mon but est que mes lecteurs me recontactent pour en savoir plus, et que cela débouche sur quelque chose qui fasse tout avancer.
Une démarche peu commune pour vendre un ouvrage, qui suscite chez le public des réactions très différentes.
Les gens sont surpris. J’évite de retourner aux mêmes endroits, car il y a des réactions qui sont parfois violentes. D’abord, on ne peut pas rentrer partout, parfois les gens vous jettent. Il y a des quartiers entiers que je connais très bien en région parisienne, où je sais que cette démarche ne sera pas la bienvenue. Je me suis même déjà fait agresser. Certaines personnes m’achètent le livre, mais elles ne veulent pas de dédicace, c’est très déroutant.
Si la démarche est payante avec 1454 ouvrages vendus, c’est d’une part parce que la détermination d’Alain Bozaric est inébranlable, mais également parce qu’il a osé faire ce que personne n’avait encore jamais tenté pour promouvoir son livre.
C’est un travail à plein temps, je prends à peu près dix livres avec moi. Pour vous donner un ordre d’idée, il faut faire en moyenne 50 portes pour vendre un livre. C’est très relatif, il m’est arrivé de vendre 3 livres en moins d’une heure. Ma démarche est vraiment de dénoncer l’injustice que je vis, je veux dénoncer les services sociaux et les décisions de justice, c’est pour cela que j’ai autant de motivation et de courage. S’il y a une devise que je peux citer, c'est sois tout ce que tu peux être tout en sachant que tu vas disparaître !
Si l’auteur est satisfait du nombre d’exemplaires écoulés, il souhaite que son histoire soit plus visible, et qu’enfin il puisse être entendu. Si nous ne pouvons pas présenter la démarche de porte-à-porte comme une alternative aux salons et à la promotion sur les réseaux sociaux, elle n'en reste pas moins pour Alain bozaric une solution éprouvée. Elle est peut-être plus appropriée pour présenter des récits de vie, des témoignages.
Pour découvrir le livre de l'auteur, L'injustice impensable en France, rendez-vous sur notre site !
Victoria Marchand
Communication & Événementiel